Amours Printanières
Il me semble que parfois le temps s’arrête, que rien n’importe
Que la pollution, les guerres, les humains, l’histoire, les humains, la galaxie, la nature
On s’en fout
Rien n’importe
On pourrait en finir maintenant et ça ne changerait rien de rien
Nous ne regretterions rien après tout
Mort et vie seraient synonymes
Mais après, il y a toi
Les soleils de ma tête s’éteignent,
Seulement une étoile, primitive, honteuse, heureuse
Reste là, à brûler seule dans l’obscurité
Et tandis qu’elle brûle, je me fiche de sortir de l’épave qui a déjà sombré
C’est une épopée
Chaque battement raconte une légende, intarissable, incontrôlable
Je me sens si laide, je me sens si belle
Et puis plus rien
La mort s’ensuit, le vide brûlant
Le froid de la réalité, la mort reste là
Je m’assois, givrée des sentiments qui m’ont quittée
Et puis je me lasse, j’aime à nouveau
Je frappe, je bats ce vide qui m’attire tant
Je danse avec mes pensées
Je suis si jalouse de toi, je voudrais être toi
Je voudrais être de ces vagues qui ne s’écrasent jamais contre un stupide récif
Mais je ne suis pas toi
Alors mon cerveau ne se transforme pas
Mon cœur te prend
Il t’aime, il ne s’aime plus
Il est comme le papillon qui se pose sur une fleur
Il est comme le requin qui démembre
Car il sait démembrer
Arracher chaque monstre collé à mes neurones pourris
Attaque ce monstre
Tue-lui son âme
Donne-moi ses entrailles
Car ce n’est qu’à l’extérieur qu’il est méchant
Je m’en ferai une couronne et des bijoux
Pour restaurer la reine que j’ai perdue quelque part dans ton monde
Un monde auquel j’ai accédé sans permission
Ton monde est si beau dans son chaos
Ses plantes carnivores peuvent devenir d’affectueux animaux
Tes superlunes sont à la fois soleils
Ton monde est en permanence baigné dans la lueur dorée des plus beaux crépuscules
Tant de beauté, tant de vérité
Te retrouverai-je un jour?
Car ton apocalypse est certaine
C’est une course contre la montre
Et je ne sais pas si je peux la gagner
Je ne veux rien d’autre
Comment apprécier si à la perfection on a goûté?
Poem by: Maria Sara Florez